L’engagement en philosophie : penser, savoir si possible, éviter de croire
Je crois savoir et je ne fais que croire . Rien ne ressemble plus à une vérité qu’une croyance, cela tient à son « effet de certitude ». Quand on sait, il y a, en principe, de la certitude, quoique jamais absolue dans le savoir véritable. Or, quand on croit il y a aussi de la certitude, sauf qu’elle est d’ordre psychologique et non pas méthodologique, comme dans le savoir. Cependant, la conscience du « croyant » ne fait pas ces distinctions, car celui qui croit s’identifie à sa croyance, l’enjeu est dans sa personne-même. Il rejette toute remise en question de sa croyance, car elle s’assimilerait à une atteinte à sa personne. Il adhère à sa croyance et y colle comme il veut coller à lui-même. L’adhésion est adhérence . Dans cette confusion mentale entre penser et être , il est impossible de réfléchir , de prendre une distance critique par rapport aux idées. Croire, avoir foi en quelque chose, révélerait un manque de confiance en soi, on ne peut décoller son être de ses pensé